Née en 1974 à San Francisco, elle vit et travaille à New York.
Trisha Donnelly développe un travail conceptuel, et utilise une grande diversité de médias et de matières : dessins, peintures, photographies, marbre, vidéos, elle réalise également des performances.
En 2002 dans sa galerie new-yorkaise, Trisha Donnelly apparaît à cheval en tenue napoléonienne déclarant n’être qu’une messagère. La même année et parmi les nombreuses oeuvres présentées dans sa galerie parisienne, Air de Paris, un dessin est accroché au mur où l’on peut lire « RIDR » et intitulé « Ride into the Dark » [chevaucher dans la nuit]. Dans la vidéo « Canadian Rain » (2002), Trisha Donnelly réalise une succession de mouvements évoquant les arts martiaux et un langage mystérieux.
Le communiqué de presse annonçait que ces gestes provoquaient la pluie au Canada. Ainsi aux prémices de son oeuvre, l’art de Trisha Donnelly prend la forme d’un événement non reproductible (aucune photographie n’existe de ces performances) et d’un message non communicable qui se présente presque sous le sceau de la superstition.
De la performance à la projection vidéo en passant par le dessin et l’installation sonore, Trisha Donnelly emploie l’ensemble des techniques pour créer ce qu’elle appelle une sculpture ou « une situation sculpturale ». Depuis les années 2010, Trisha Donnelly présente des sculptures sur pierre parfois monumentales à la surface desquelles apparaissent déflagrations, stries et linéaments.
Trisha Donnelly étend le regard du spectateur au-delà du simple regard. Réduisant l'information issue de conventions visuelles et linguistiques, elle invite le spectateur à attiser son intuition, sa mémoire et même à utiliser la libre association d'idées.
Dans ses récentes expositions, ces délicats dessins gravés qui évoquent le travail de la nature et du temps semblent diffuser une onde sonore ou révéler une image. Des médiums traditionnels aux dispositifs contemporains comme l’installation, Trisha Donnelly indexe événement et accident aléatoire, apparition et disparition, autant de pôles par lesquels l’aura et la technique semblent communiquer et se contaminer pour constituer un étrange flux.
Depuis 2002, Trisha Donnelly participe à nombreuses expositions d’envergure internationale : Biennale de Venise (2001, 2003, 2013), Carnegie International (2004), Biennale de Lyon (2003), Documenta (2012). Dès 2005, Trisha Donnelly conçoit des expositions personnelles en institution : Kölnischer Kunstverein et Kunsthalle Zürich (2005), Philadelphia Institute of Contemporary Art (2008), Bologna MAMbo (2009), Serpentine Gallery (2014), Secession de Vienne (2016).
Trisha Donnelly a vécut sa résidence à l’Atelier Calder comme une véritable expérimentation en s’immergeant dans ce nouvel environnement culturel, historique et sociologique.
Ce qui intéresse Trisha Donnelly, c’est la confrontation de son travail à un nouveau type d’espace, impliquant de nouvelles contraintes, de nouvelles réponses par rapport aux exigences habituelles de l’espace d’exposition essentiellement consacré à la contemplation.
Trisha Donnelly est représentée en France par la galerie Air de Paris : www.airdeparis.com
Autour de la résidence :
La 5ème éditions des Ateliers de Rennes - Biennale d'art contemporain Incorporated (1er octobre – 11 décembre 2016) www.lesateliersderennes.fr
Max feed, au FRAC Franche-Comté de Besançon, première exposition collective autour de l'œuvre de Max Neuhaus (1939 – 2009) considéré comme le père de l'installation sonore. Du 9 octobre au 30 décembre 2016. www.frac-franche-comte.fr
HAMLET, Künstlerhaus Stuttgart, Stuttgart, Robert Ashley, Stephan Dillemuth & Nils Norman, Trisha Donnelly, Easter, Marie-Louise Ekman, Kristina Abelli Elander, Anne Haugsgjerd, Richard Vogel http://kuenstlerhaus.de du 1er octobre au 18 décembre 2016.